Guide pour développer un suivi hybride en 2025 en kiné : méthodes et pièges à éviter

Temps de lecture : 15 minutes

9 nov. 2025

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bannière suivi hybride kiné
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    Introduction : l'émergence d'une nouvelle pratique en kinésithérapie et sa définition

    La kinésithérapie française connaît actuellement une transformation profonde de ses modalités d'exercice. Le suivi hybride, qui combine intelligemment des séances en présentiel et des séances à distance, s'impose progressivement comme une solution d'avenir pour les kinés. Cette évolution, accélérée par la crise sanitaire de 2020, ne constitue pas simplement une adaptation conjoncturelle, mais représente une véritable opportunité d'améliorer l'accessibilité, la qualité et l'efficience des soins kinés sur l'ensemble du territoire français.

    Dans cet article, nous explorerons en profondeur les diverses dimensions du suivi hybride en kinésithérapie : sa définition précise, son cadre réglementaire (en France), ses avantages cliniques démontrés par la recherche, ses impacts sur les patients et le système de santé, ainsi que les outils numériques qui le rendent possible. Nous verrons également comment cette approche s'inscrit dans le contexte économique et social actuel, et quelles perspectives elle ouvre pour l'avenir de la profession.

    Vous retrouverez toutes les sources utilisées pour la rédaction de ce travail en bas de page.

    Les fondamentaux du modèle hybride

    Le suivi hybride en kiné désigne une modalité de prise en charge thérapeutique qui articule deux types de séances complémentaires : les séances en présentiel, réalisées traditionnellement au cabinet du kiné ou au domicile du patient, et les séances à distance, effectuées via des outils numériques variés. Cette combinaison permet d'optimiser le parcours de soins en adaptant le mode d'intervention aux besoins spécifiques de chaque phase de la rééducation.

    Concrètement, le kinésithérapeute réalise le bilan initial et certaines approches nécessitant un contact physique lors de séances en présentiel. Il peut ensuite proposer aux patients des exercices kiné à réaliser à domicile, avec un accompagnement à distance via des outils de téléconsultation, des applications kiné spécialisées ou des plateformes de télésurveillance. Cette approche garantit une continuité du suivi tout en respectant les impératifs cliniques qui nécessitent une évaluation physique directe.

    Les différentes modalités de suivi à distance

    Les séances à distance peuvent prendre deux formes principales, chacune répondant à des objectifs thérapeutiques spécifiques :

    Les séances synchrones s'appuient sur la téléconsultation en temps réel. Le kinésithérapeute et le patient sont connectés simultanément, permettant une interaction directe, de la réassurance et des corrections immédiates des mouvements et un accompagnement personnalisé durant l'exécution des exercices. Cette modalité reproduit au maximum l'expérience d'une séance traditionnelle, en y ajoutant la flexibilité de la distance.

    💡 Plus de 1500 téléconsultations ont été effectuées avec Andrew®.

    Les séances asynchrones utilisent des plateformes d'exercices kiné, des applications kiné dédiées ou l'envoi de vidéos guidées que le patient consulte et suit à son rythme. Le kinésithérapeute peut programmer des séquences d'exercices personnalisées, suivre l'évolution du patient via des questionnaires ou des données collectées automatiquement, et ajuster le programme kiné en fonction des retours. Des solutions kiné comme Andrew® permettent justement ce type de suivi asynchrone optimisé, en offrant aux kinésithérapeutes des outils pour créer des programmes d'exercices personnalisés et suivre l'observance de leurs patients.

    L'appellation technique : télérééducation et télésoin

    Dans la littérature scientifique internationale, cette pratique est fréquemment désignée sous le terme de "télérééducation" ou "téléréhabilitation". En France, le cadre réglementaire utilise officiellement le terme "télésoin" pour désigner les actes de soins réalisés à distance par vidéotransmission. Ces différentes appellations recouvrent une même réalité : l'utilisation de technologies numériques pour assurer une prise en charge kinésithérapique sans présence physique simultanée du praticien et du patient.

    Le cadre réglementaire français : évolution et officialisation

    L'accélération réglementaire de 2020

    La crise sanitaire liée à la COVID-19 a profondément bouleversé l'exercice de la kinésithérapie en France. Face aux contraintes de distanciation sociale et aux besoins de continuité des soins, les autorités ont rapidement adapté le cadre réglementaire. En avril 2020, un décret a autorisé temporairement la téléconsultation pour de nombreux actes de kinésithérapie, permettant aux praticiens de maintenir le suivi de leurs patients durant les périodes de confinement.

    Cette autorisation, initialement envisagée comme temporaire, a révélé le potentiel considérable de cette modalité de soins. Les retours d'expérience positifs des professionnels et des patients ont conduit les instances réglementaires à pérenniser cette pratique au-delà de la période d'urgence sanitaire.

    L'avenant n°7 : officialisation et tarification

    Dès 2024, l'avenant n°7 à la convention nationale des kinésithérapeutes a officialisé définitivement la pratique du télésoin en kinésithérapie. Cette évolution majeure introduit notamment un code spécifique, le code TMK, permettant de facturer chaque séance à distance. Point essentiel : ces séances sont remboursées aux mêmes tarifs qu'une séance en présentiel, garantissant ainsi une équité de rémunération entre les deux modalités et ne pénalisant pas financièrement les patients qui optent pour le suivi à distance.

    Cette parité tarifaire constitue un signal fort de reconnaissance de la valeur thérapeutique de la téléconsultation kiné par les autorités de santé. Elle évite également de créer une médecine à deux vitesses où le télésoin serait perçu comme une option de second choix moins valorisée.

    Les obligations réglementaires incontournables

    Le cadre réglementaire français impose plusieurs obligations strictes aux kinésithérapeutes pratiquant le télésoin, garantissant la qualité et la sécurité des soins :

    L'obligation de présentiel initial (si le patient veut être remboursé) : La première séance et le bilan diagnostic initial doivent impérativement rester en présentiel. Cette exigence répond à une logique clinique fondamentale : l'évaluation initiale nécessite un examen physique complet, des tests palpatoires, des mesures précises et une observation directe qui ne peuvent être réalisés à distance de manière fiable. Cette première rencontre permet également d'établir la relation thérapeutique et d'évaluer si le patient est un bon candidat au suivi hybride.

    La limitation du volume d'activité à distance : Chaque kinésithérapeute ne peut pas dépasser 20% d'activité à distance sur son volume annuel total. Cette règle vise à préserver le caractère fondamentalement manuel de la kinésithérapie et à éviter une dématérialisation excessive de la profession. Elle garantit que le télésoin reste un complément et non un substitut intégral à la pratique traditionnelle.

    Les exigences techniques et légales : Le télésoin doit être réalisé par vidéotransmission sécurisée, en respectant l'ensemble des obligations légales applicables : recueil du consentement éclairé du patient, respect de la confidentialité des données de santé conformément au RGPD, traçabilité des actes dans le dossier patient, et utilisation de solutions techniques garantissant la sécurité des échanges (certifiés HDS). Un logiciel kiné professionnel adapté devient alors indispensable pour respecter ces contraintes réglementaires tout en facilitant la pratique quotidienne.

    Les soutiens institutionnels et financiers

    Pour accompagner les professionnels dans cette transition numérique, les autorités ont mis en place plusieurs dispositifs de soutien. Des fonds d'équipement, notamment via le FAMI (Forfait d'Aide à la Modernisation et à l'Informatisation du cabinet), permettent aux kinésithérapeutes de financer l'acquisition de matériel informatique, de logiciels kiné sécurisés et de solutions de téléconsultation professionnelles. Des guides de bonnes pratiques ont également été publiés par l'Assurance Maladie, la Haute Autorité de Santé et l'Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes pour orienter les praticiens dans la mise en œuvre conforme et efficace du télésoin.

    💡 Depuis 2025, il est possible pour les kinés de bénéficier d'une nouvelle aide FAMI, un indicateur optionnel, permettant d'obtenir 350€ de subventions. Retrouvez notre article à ce sujet ici.

    Les preuves scientifiques : efficacité clinique du suivi hybride

    L'équivalence clinique démontrée par la recherche

    L'une des questions légitimes que soulève le suivi à distance concerne son efficacité thérapeutique : peut-on obtenir des résultats comparables à ceux d'une prise en charge traditionnelle ? Les données scientifiques accumulées ces dernières années apportent une réponse rassurante et solidement documentée.

    De nombreuses revues systématiques, qui analysent l'ensemble de la littérature scientifique disponible selon une méthodologie rigoureuse, confirment que le suivi à distance est aussi efficace que les soins en cabinet pour un large éventail de pathologies. Cette équivalence clinique a été démontrée notamment pour :

    • Les pathologies musculo-squelettiques : lombalgie chronique, cervicalgie, troubles de l'épaule, gonalgie, rééducation post-opératoire orthopédique…


    • Les pathologies neurologiques traitées par exercice thérapeutique : rééducation après AVC, sclérose en plaques, maladie de Parkinson…


    • La rééducation respiratoire : BPCO, asthme, rééducation post-COVID…


    • Les troubles de l'équilibre et la prévention des chutes chez les personnes âgées

    Les paramètres mesurés dans ces études incluent les gains de mobilité articulaire, l'amélioration de la force musculaire, la réduction de la douleur, la restauration des capacités fonctionnelles et la qualité de vie. Sur tous ces critères, les résultats obtenus avec la téléconsultation sont du même ordre que ceux observés en présentiel, sans différence statistiquement significative.

    Les conditions du succès thérapeutique à distance

    Cette équivalence clinique s'observe particulièrement lorsque la rééducation repose principalement sur des exercices kiné actifs. Dans ces situations, le rôle du kinésithérapeute consiste essentiellement à prescrire des exercices adaptés, à en enseigner l'exécution correcte, à motiver et rassurer le patient et à ajuster progressivement le programme. Ces missions peuvent être accomplies efficacement à distance grâce aux outils de téléconsultation et aux applications kiné modernes.

    En revanche, les techniques nécessitant une intervention manuelle directe (manipulations articulaires, massages, techniques instrumentales…) restent indissociables du présentiel. C'est précisément cette complémentarité qui justifie l'approche hybride : réserver les séances en cabinet aux interventions nécessitant le contact physique, et utiliser le suivi à distance pour l'accompagnement des exercices auto-administrés, l'éducation thérapeutique et le maintien de la motivation.

    Satisfaction et adhérence des patients : des indicateurs positifs

    Au-delà de l'efficacité objective mesurée par des tests cliniques, la satisfaction des patients et leur adhérence au programme thérapeutique constituent des indicateurs essentiels de la qualité des soins. Sur ces aspects également, les données sont encourageantes.

    Un essai randomisé contrôlé, considéré comme le niveau de preuve le plus élevé en recherche clinique, montre que les niveaux de satisfaction et d'adhérence sont comparables entre téléconsultation kiné et kinésithérapie classique. Les patients expriment globalement une très bonne satisfaction vis-à-vis des programmes de rééducation à distance, appréciant particulièrement la flexibilité horaire, l'économie de déplacements et la possibilité de réaliser leurs exercices dans leur environnement habituel.

    Les téléconsultations permettent également de renforcer l'éducation thérapeutique du patient, dimension fondamentale de la prise en charge en kinésithérapie. Le kiné peut envoyer des vidéos d'exercices personnalisées, des conseils écrits, des schémas explicatifs, créant ainsi un support pédagogique accessible à tout moment et en illimité. Des études montrent que fournir des programmes d'exercices via une application smartphone améliore significativement l'adhérence aux séances à domicile, les patients disposant d'un guide permanent et de rappels pour maintenir leur régularité.

    💡 Sur Andrew®, on reporte un taux de satisfaction patient de plus de 98,5%, sur plus de 40 000 votants.

    Retours d'expérience des kinésithérapeutes : une adoption progressive

    L'appropriation rapide durant la crise sanitaire

    Les kinésithérapeutes français ont massivement adopté le télésoin durant les confinements successifs de 2020 et 2021. Cette appropriation rapide, motivée par la nécessité de maintenir les soins, a permis à de nombreux praticiens de découvrir les avantages de cette modalité et d'en expérimenter concrètement les bénéfices cliniques.

    Selon une étude qualitative française explorant l'implémentation du télésoin pendant la pandémie, les kinés reconnaissent plusieurs bénéfices cliniques majeurs : la possibilité d'assurer un suivi régulier même en période de restrictions, la prise en charge sécurisée de patients fragiles ou immunodéprimés, et surtout la continuité des soins qui évite les interruptions préjudiciables à la rééducation.

    Les avantages pratiques identifiés par les professionnels

    Au-delà de la simple réponse à une situation d'urgence, les kinés ont identifié des avantages structurels du télésoin dans leur pratique quotidienne :

    • Optimisation de l'organisation : La téléconsultation permet de mieux gérer son emploi du temps en réduisant les temps de déplacement pour les visites à domicile, en limitant les créneaux vides dus aux désistements (un patient absent à une téléconsultation peut souvent être contacté immédiatement), et en offrant des plages horaires plus flexibles.

    • Élargissement de la patientèle : Les kinés peuvent suivre des patients situés dans des zones géographiques plus éloignées, compensant partiellement les déserts médicaux en kiné. Ils peuvent également maintenir le suivi de patients temporairement absents de la région (vacances, déplacements professionnels…).

    • Renforcement de la relation thérapeutique : Paradoxalement, certains praticiens rapportent que le télésoin peut renforcer la relation avec certains patients. Le fait d'entrer dans l'environnement domestique du patient via la vidéo permet de mieux comprendre son contexte de vie, d'identifier des facteurs environnementaux influençant sa pathologie, et parfois d'établir un lien plus informel et détendu. Plusieurs kinés qui utilisent Andrew® évoquent un "lien plus étroit" développé avec certains patients suivis à distance.

    • Facilitation par la technologie : Les kinésithérapeutes considèrent que les outils numériques modernes facilitent leur pratique quotidienne. Un logiciel kiné intégrant la téléconsultation, la gestion des programmes d'exercices et le suivi des patients dans une interface unifiée simplifie considérablement la tâche. Des appli kiné comme Andrew® illustrent cette intégration, proposant aux praticiens un écosystème complet pour gérer efficacement leur activité hybride.

    Les défis et adaptations nécessaires

    L'adoption du télésoin ne s'est pas faite sans défis. Les études et les témoignages de praticiens soulignent plusieurs difficultés rencontrées :

    • La perte du contact physique constitue le frein majeur le plus fréquemment cité. La kiné repose traditionnellement sur la palpation, la perception des tensions musculaires, la mobilisation manuelle des articulations. L'absence de ces informations tactiles oblige le kiné à réadapter son évaluation et son traitement, en s'appuyant davantage sur l'observation visuelle, le questionnement approfondi du patient et l'auto-évaluation guidée.

    • Les limites cliniques : Tous les actes ne sont pas réalisables à distance. La rééducation respiratoire nécessitant des machines spécifiques, les techniques instrumentales, les soins urgents ou les situations nécessitant une réévaluation palpatoire précise restent du domaine exclusif du présentiel.

    Ces défis renforcent la pertinence du modèle hybride : en alternant judicieusement séances en cabinet et téléconsultations de suivi, le kiné combine les points forts des deux modes tout en atténuant leurs inconvénients respectifs. Cette approche mixte est désormais considérée comme la voie d'avenir pour la profession.

    Impact sur les patients et le système de santé

    Amélioration de l'accessibilité aux soins de kinésithérapie

    L'accessibilité géographique aux soins kiné constitue un enjeu majeur en France. La répartition des kinés sur le territoire est très inégale, avec une densité de professionnels qui varie considérablement selon les régions. Certaines zones urbaines concentrent une offre importante, tandis que des territoires ruraux ou périurbains connaissent une véritable pénurie, obligeant les patients à parcourir des distances importantes ou à renoncer aux soins.

    Le suivi hybride offre une réponse partielle mais significative à cette problématique. En permettant de réaliser une partie des séances à distance, il "efface" partiellement les distances géographiques et améliore l'accès aux soins pour plusieurs catégories de patients :

    • Les patients résidant dans des zones rurales ou mal desservies


    • Les personnes à mobilité réduite pour lesquelles chaque déplacement représente une difficulté majeure


    • Les personnes âgées ne disposant plus de moyens de transport autonome


    • Les patients souffrant de handicaps limitant leurs déplacements


    • Les personnes ayant des contraintes professionnelles ou familiales rendant difficiles les déplacements réguliers

    Cette amélioration de l'accessibilité réduit significativement le risque d'abandon des soins chez les patients isolés ou en difficulté de déplacement. La régularité du suivi, facteur essentiel de l'efficacité de la rééducation, s'en trouve considérablement améliorée.

    Économies de temps et de déplacements : un impact tangible

    Pour les patients, chaque séance réalisée à domicile via une téléconsultation évite un trajet vers le cabinet du kiné. Dans de nombreux cas, particulièrement en zone rurale ou périurbaine, ce trajet peut représenter 10 à 20 kilomètres aller-retour, soit 30 à 45 minutes de déplacement.

    L'impact économique de cette économie de déplacements est loin d'être négligeable. En considérant un coût moyen du kilomètre parcouru (usure du véhicule, carburant, assurance) estimé entre 0,50 et 0,75 euro, économiser 10 à 20 kilomètres représente environ 5 à 15 euros d'économie par séance évitée. Pour un patient suivant 20 séances de rééducation, dont 10 réalisées à distance, l'économie atteint 50 à 150 euros sur la durée du traitement.

    À l'échelle nationale, l'impact devient considérable. Avec plusieurs millions de séances de kiné réalisées chaque année en France, et en supposant qu'une proportion croissante de ces séances puisse être effectuée à distance dans un cadre hybride, l'économie totale en frais de transport se chiffre potentiellement en dizaines, voire centaines de millions d'euros annuellement. Ces économies profitent directement aux patients, mais également à la société dans son ensemble via une réduction de la pollution atmosphérique, une diminution de la congestion routière et une baisse des accidents de la circulation.

    Le gain en temps personnel constitue également un bénéfice majeur, particulièrement pour les patients actifs ou les aidants de personnes dépendantes. Le temps économisé en déplacements peut être réinvesti dans des activités professionnelles, familiales ou personnelles, améliorant ainsi la qualité de vie globale.

    Impact sur les coûts pour la Sécurité Sociale

    La question de l'impact économique du télésoin pour l'Assurance Maladie présente plusieurs dimensions. Actuellement, les séances de téléconsultation kiné sont facturées au même tarif qu'en présentiel, comme nous l'avons mentionné précédemment. Par conséquent, l'Assurance Maladie ne réalise pas de gain financier direct par séance à distance, le remboursement restant strictement identique.

    Néanmoins, des études suggèrent que le télésoin bien structurée peut générer des économies indirectes significatives pour le système de santé :

    • Réduction des hospitalisations : Un suivi régulier et sans interruption prévient les complications et les aggravations nécessitant des hospitalisations coûteuses. Par exemple, une rééducation post-opératoire respectée diminue les risques de récidives nécessitant une nouvelle intervention.

    • Diminution des visites d'urgence : Les retards ou abandons de rééducation peuvent entraîner des complications aiguës (chutes, douleurs invalidantes…) conduisant à des passages aux urgences. Le suivi hybride, en facilitant la continuité des soins, réduit ces recours.

    • Prévention des complications chroniques : Une rééducation efficace et menée à son terme prévient la chronicisation de certaines pathologies, limitant les coûts de prise en charge à long terme.

    • Optimisation de l'efficience : La meilleure adhérence des patients aux programmes d'exercices, facilitée par les applications kiné et le suivi régulier à distance, améliore l'efficacité globale de la rééducation. Des résultats plus rapides peuvent potentiellement réduire le nombre total de séances nécessaires pour certaines pathologies.

    Ces économies indirectes sont difficiles à quantifier précisément à l'échelle nationale, mais elles contribuent à améliorer l'efficience globale du système de santé, objectif prioritaire dans un contexte de ressources limitées et de vieillissement démographique.

    Impacts sociaux et économiques pour les professionnels

    Pour les kinésithérapeutes, le développement du suivi hybride s'accompagne d'implications économiques et organisationnelles significatives. Il ouvre de nouvelles sources de revenus potentielles (activité de télésoin, téléexpertise) tout en exigeant des investissements initiaux :

    • Acquisition de matériel informatique adapté (ordinateur performant, webcam haute définition, micro de qualité…)


    • Abonnement à un logiciel kiné professionnel intégrant la téléconsultation sécurisée


    • Formation aux outils kiné numériques et aux spécificités du télésoin


    • Adaptation de l'espace de travail pour disposer d'un environnement professionnel adapté à la téléconsultation

    Ces investissements, partiellement financés par les aides institutionnelles, représentent un coût d'entrée dans la pratique hybride. Néanmoins, ils sont rapidement amortis par les gains d'efficience organisationnelle (réduction des temps de déplacement pour les visites à domicile, optimisation de l'agenda…) et l'élargissement potentiel de la patientèle.

    Dans le contexte politique et sanitaire actuel, cette évolution s'inscrit pleinement dans la stratégie française d'encouragement de la santé numérique, portée par les lois de modernisation du système de santé et les différents plans de transformation numérique. Faciliter le suivi à distance contribue à alléger la charge des structures de soins institutionnelles, à maintenir la couverture territoriale des soins en période de pénurie de professionnels, et à assurer la continuité des prises en charge lors d'épidémies ou d'autres crises sanitaires.

    Les outils technologiques au service du suivi hybride

    Les plateformes de visioconférence sécurisées

    La réalisation de téléconsultations kiné nécessite des outils de visioconférence répondant aux exigences de sécurité et de confidentialité imposées par la réglementation. Les solutions grand public classiques (Skype, Zoom version gratuite, WhatsApp…) ne sont généralement pas conformes aux standards requis pour la transmission de données de santé.

    Les kinés doivent privilégier des plateformes certifiées "Hébergeur de Données de Santé" (HDS), garantissant le chiffrement des communications, la traçabilité des connexions et la conformité au RGPD. Plusieurs logiciels kiné professionnels intègrent désormais nativement des modules de visioconférence sécurisée, permettant de lancer une téléconsultation directement depuis l'interface de gestion du cabinet, sans multiplication des outils.

    Les applications kiné pour le suivi des exercices

    Les applications mobiles kiné constituent un pilier essentiel du suivi hybride, particulièrement pour la modalité asynchrone. Ces applications permettent au kiné de :

    • Créer des programmes d'exercices personnalisés pour chaque patient


    • Partager des vidéos de démonstration avec des consignes précises


    • Programmer des rappels pour encourager la régularité


    • Suivre l'observance du patient (exercices réalisés, durée, difficultés rencontrées)


    • Ajuster le programme en fonction de l'évolution

    Pour le patient, l'application kiné constitue un coach virtuel disponible à tout moment, un guide vidéo évitant les erreurs d'exécution, et un outil de motivation via la visualisation de sa progression. Des études démontrent que cette médiation numérique améliore significativement l'adhérence aux programmes d'auto-rééducation à domicile.

    Des solutions françaises comme Andrew® se positionnent sur ce créneau en proposant aux kinés une plateforme complète pour gérer l'ensemble de leur suivi hybride, de la téléconsultation au partage de programmes d'exercices kiné personnalisés.

    Les objets connectés et capteurs

    Une dimension émergente du suivi hybride réside dans l'utilisation d'objets connectés et de capteurs permettant une télésurveillance objective de certains paramètres. Bien que cette pratique reste encore marginale en kiné libérale, elle ouvre des perspectives intéressantes :

    • Accéléromètres et capteurs de mouvement pour analyser la qualité d'exécution des exercices


    • Balances connectées pour le suivi de patients nécessitant un contrôle du poids


    • Podomètres pour quantifier l'activité physique quotidienne


    • Capteurs de posture pour travailler sur l'ergonomie

    Ces données objectives complètent le retour subjectif du patient et permettent au kiné d'affiner son évaluation et ses recommandations. L'intelligence artificielle pourrait à terme analyser automatiquement ces données pour détecter des anomalies ou des évolutions nécessitant une intervention du praticien.

    Perspectives d'avenir : vers une intégration généralisée

    L'enrichissement par l'intelligence artificielle

    L'évolution technologique ouvre des perspectives fascinantes pour l'avenir du suivi hybride en kiné. L'intelligence artificielle pourrait progressivement enrichir les outils disponibles :

    • Analyse automatique de la qualité d'exécution des exercices via reconnaissance vidéo


    • Personnalisation algorithmique des programmes en fonction de l'évolution du patient


    • Détection précoce de signaux d'alerte nécessitant une consultation en présentiel


    • Assistance au diagnostic via analyse de la démarche ou des mouvements


    • Chatbots pour répondre aux questions fréquentes et décharger le praticien

    Ces innovations devront être développées et déployées avec prudence, en préservant le rôle central du kiné dans la décision thérapeutique et en évitant une déshumanisation excessive des soins. L'IA doit rester un outil au service du professionnel, pas un substitut.

    Le développement de l'autonomie du patient

    Le suivi hybride s'inscrit dans une évolution plus large vers une plus grande autonomisation du patient dans la gestion de sa santé. Les outils numériques permettent au patient de devenir acteur de sa rééducation :

    • Accès permanent aux ressources pédagogiques (vidéos d'exercices, fiches explicatives)


    • Suivi de sa propre progression via des tableaux de bord visuels


    • Meilleure compréhension de sa pathologie et des objectifs thérapeutiques


    • Développement de l'auto-efficacité et de la confiance dans sa capacité de guérison


    • Responsabilisation dans l'observance du traitement

    Cette dynamique d'autonomisation renforce l'efficacité thérapeutique à long terme. Un patient qui comprend sa pathologie, qui maîtrise ses exercices et qui perçoit sa progression devient moins dépendant du système de soins et plus capable de prévenir les récidives. Cette évolution vers l'auto-gestion guidée constitue un enjeu majeur de santé publique dans un contexte de vieillissement démographique et d'augmentation des pathologies chroniques.

    L'intégration dans les parcours de soins coordonnés

    Le suivi hybride en kiné ne doit pas être envisagé de manière isolée, mais comme une composante d'un parcours de soins global coordonné entre différents professionnels de santé. Les outils numériques facilitent cette coordination :

    • Partage sécurisé d'informations entre le kiné, le médecin traitant et les autres spécialistes


    • Transmission de comptes rendus et bilans d'évolution en temps réel


    • Coordination des interventions thérapeutiques (kinésithérapie, ergothérapie, diététique, psychologie..)


    • Suivi pluridisciplinaire de patients complexes nécessitant une approche intégrée

    L'intégration du suivi hybride dans ces parcours coordonnés représente une évolution structurelle majeure du système de santé français, s'alignant sur les recommandations internationales en matière de soins intégrés et de médecine de parcours.

    Les enjeux de formation des professionnels

    La généralisation du suivi hybride nécessite un effort important en matière de formation des kinés, tant initiale que continue. Les compétences à développer sont multiples :

    • Compétences techniques numériques : maîtrise des outils de téléconsultation, des logiciels kiné, des applications kiné, des plateformes de partage sécurisé. Cette alphabétisation numérique est indispensable mais ne constitue que la base.

    • Compétences cliniques adaptées : apprendre à évaluer un patient à distance en compensant l'absence de palpation par une observation fine, un questionnement structuré et des tests fonctionnels adaptés. Savoir identifier les situations nécessitant impérativement un retour en présentiel.

    • Compétences pédagogiques renforcées : la transmission d'instructions à distance exige une clarté et une précision accrues. Le kiné doit développer ses capacités de démonstration visuelle, d'explication verbale et de vérification de la compréhension du patient.

    • Compétences relationnelles spécifiques : établir et maintenir une relation thérapeutique de qualité à travers un écran demande des ajustements. Gérer la communication non-verbale à distance, créer un climat de confiance sans contact physique, maintenir l'engagement du patient à long terme.

    Les instituts de formation en kinésithérapie intègrent progressivement ces dimensions dans leurs cursus. Des formations continues spécifiques se développent également pour accompagner les praticiens déjà installés dans cette transition numérique.

    Les questions éthiques et déontologiques

    Le développement du suivi hybride soulève également des questions éthiques et déontologiques que la profession doit continuer à explorer :

    • L'équité d'accès : si le numérique peut réduire certaines inégalités géographiques, il peut aussi en créer de nouvelles (fracture numérique, inégalités d'équipement, de compétences numériques…). Comment garantir que le télésoin ne devienne pas un facteur d'exclusion pour certaines populations ?

    • La qualité et la sécurité des soins : quels critères d'éligibilité au suivi à distance ? Comment évaluer en continu l'adéquation de cette modalité pour chaque patient ? Quand et comment décider d'un retour en présentiel ?

    • La protection des données : les outils numériques génèrent d'importantes quantités de données de santé. Comment garantir leur protection absolue ? Qui y a accès ? Comment éviter les dérives commerciales ou les utilisations non consenties ?

    • Le maintien de l'humanité des soins : comment préserver la dimension humaine, empathique et chaleureuse de la relation thérapeutique à travers des interfaces numériques potentiellement déshumanisantes ?

    Ces questions nécessitent une réflexion collective continue, impliquant les instances ordinales, les sociétés savantes, les associations de patients et les pouvoirs publics.

    Nous pouvons en discuter avec plaisir via la bulle de chat qui se trouve en bas à droite de votre écran.

    Recommandations pratiques pour mettre en place un suivi hybride

    Étape 1 : évaluer sa pratique et identifier les cas appropriés

    Avant de se lancer dans le suivi hybride, chaque kiné doit analyser sa pratique actuelle et identifier les situations où le télésoin apporterait une réelle valeur ajoutée :

    • Patients habitant loin du cabinet

    • Pathologies relevant principalement de l'exercice kiné (thérapeutique)

    • Patients autonomes et motivés

    • Situations nécessitant un suivi régulier et prolongé

    • Patients ayant des contraintes de déplacement

    À l'inverse, certaines situations restent inadaptées au télésoin : patients nécessitant principalement des techniques manuelles, situations aiguës nécessitant une réévaluation fréquente, patients peu autonomes ou ayant des difficultés cognitives importantes, absence d'équipement numérique adapté…

    Étape 2 : s'équiper correctement

    Un équipement de base minimum est nécessaire pour proposer un télésoin de qualité :

    • Ordinateur ou tablette performant avec webcam HD

    • Connexion Internet haut débit stable

    • Micro et éventuellement casque de qualité professionnelle

    • Éclairage adapté de l'espace de téléconsultation

    • Logiciel kiné sécurisé intégrant la téléconsultation ou abonnement à une plateforme dédiée

    • Application kiné pour le partage de programmes d'exercices

    L'investissement initial global (pour toute cette liste) se situe généralement entre 1 000 et 3 000 euros, partiellement financé par les aides institutionnelles (FAMI). Des solutions comme Andrew® proposent des formules d'abonnement mensuelles accessibles, permettant de lisser l'investissement initial.

    Étape 3 : se former aux spécificités du télésoin

    Comme évoqué précédemment, la pratique du télésoin nécessite des compétences spécifiques. Plusieurs organismes proposent désormais des formations dédiées :

    • Formations courtes sur les aspects techniques et réglementaires (1-2 jours)

    • Formations approfondies sur l'évaluation et le traitement à distance (3-5 jours)

    • Webinaires et tutoriels en ligne sur les bonnes pratiques

    • Accompagnement par les éditeurs de logiciels kiné

    Ces formations sont généralement éligibles au DPC (Développement Professionnel Continu) et donc financées.

    Étape 4 : informer et préparer ses patients

    La réussite du suivi hybride repose largement sur la préparation et l'adhésion du patient. Plusieurs étapes sont essentielles :

    • Information claire : expliquer le concept de suivi hybride, ses avantages, son déroulement, les exigences techniques. Fournir un document écrit récapitulatif.

    • Recueil du consentement éclairé : obligation réglementaire, le consentement doit être explicite, documenté dans le dossier patient.

    • Test technique préalable : avant la première vraie séance à distance, réaliser un test de connexion rapide pour vérifier que tout fonctionne correctement.

    • Instructions d'usage : fournir un guide simple expliquant comment se connecter à la téléconsultation, comment utiliser l'application kiné, qui contacter en cas de problème technique.

    Étape 5 : structurer le parcours de soins hybride

    Pour chaque patient entrant dans un suivi hybride, définir clairement :

    • Nombre et fréquence des séances en présentiel vs à distance

    • Objectifs spécifiques de chaque modalité (présentiel pour techniques manuelles et réévaluation, distance pour supervision des exercices)

    • Critères déclenchant un retour en présentiel non programmé (douleur inhabituelle, difficulté technique majeure, évolution défavorable)

    • Modalités de communication entre les séances (messagerie sécurisée, application kiné)

    Cette structuration rassure le patient et garantit une cohérence clinique du parcours.

    Étape 6 : évaluer et ajuster continuellement

    Comme toute nouvelle pratique, le suivi hybride nécessite une évaluation régulière :

    • Recueillir systématiquement les retours des patients (satisfaction, difficultés rencontrées)

    • Analyser ses propres résultats cliniques (les objectifs sont-ils atteints ?)

    • Identifier les situations où le télésoin fonctionne bien et celles où il est moins adapté

    • Ajuster progressivement son organisation et ses protocoles

    Cette démarche d'amélioration continue permet d'affiner sa pratique et d'optimiser progressivement l'articulation entre présentiel et distance.

    Les limites du suivi hybride : une vision réaliste

    Les pathologies inadaptées au télésoin

    Malgré ses nombreux avantages, le suivi hybride présente des limites qu'il est essentiel de reconnaître pour maintenir une pratique de qualité. Certaines pathologies ou situations cliniques restent incompatibles avec le télésoin :

    • Les urgences traumatiques nécessitent une évaluation physique immédiate pour éliminer des complications graves (fracture, lésion ligamentaire complète, hématome compressif…).

    • Les techniques nécessitant un matériel spécifique : électrothérapie, ondes de choc, rééducation respiratoire avec appareils, drainage lymphatique manuel complexe


    • Les patients présentant des troubles cognitifs sévères qui ne peuvent pas suivre des instructions à distance de manière fiable.

    Pour ces situations, le présentiel reste irremplaçable, et le "hybride" signifie alors une proportion beaucoup plus importante de séances en cabinet.

    Le risque de déshumanisation

    Un recours excessif au numérique pourrait progressivement déshumaniser la relation thérapeutique. Le contact physique, le toucher thérapeutique, la présence chaleureuse du kinésithérapeute constituent des dimensions essentielles du soin qui ne peuvent être entièrement reproduites à distance.

    Le maintien d'une proportion significative de séances en présentiel (rappelons la limite réglementaire de 20% d'activité à distance) constitue un garde-fou salutaire contre cette dérive. Le modèle hybride équilibré préserve cette humanité tout en bénéficiant des avantages du numérique.

    Les enjeux de cybersécurité

    Les outils numériques exposent à des risques de cybersécurité : piratage de données de santé, interception de communications, usurpation d'identité. Ces risques, bien que limités avec des outils certifiés HDS, existent et nécessitent une vigilance constante.

    Les kinés doivent appliquer strictement les règles de sécurité informatique : mots de passe robustes, mises à jour régulières, utilisation exclusive d'outils certifiés, sensibilisation aux tentatives de phishing. La protection des données de leurs patients constitue une responsabilité légale et éthique majeure.

    Conclusion : le suivi hybride, avenir de la kinésithérapie française

    Le suivi hybride en kiné représente indéniablement une évolution majeure et prometteuse pour la profession et pour les patients. Les données scientifiques accumulées ces dernières années démontrent son efficacité clinique, comparable à celle des soins traditionnels pour de nombreuses pathologies relevant de l'exercice thérapeutique. Les retours d'expérience des kinésithérapeutes et des patients confirment sa faisabilité, son acceptabilité et ses avantages pratiques multiples.

    Cette approche répond à des enjeux contemporains essentiels : amélioration de l'accessibilité aux soins dans un contexte d'inégalités territoriales, optimisation de l'efficience du système de santé, autonomisation des patients dans la gestion de leur santé, adaptation aux attentes d'une population de plus en plus connectée et exigeante en termes de flexibilité.

    Le cadre réglementaire français, en officialisant et en valorisant cette pratique via l'avenant n°7 et le code TMK, témoigne d'une reconnaissance institutionnelle forte. Les soutiens financiers déployés pour accompagner l'équipement des professionnels illustrent une volonté politique claire d'encourager cette transition numérique.

    Néanmoins, le succès du suivi hybride repose sur plusieurs conditions essentielles. L'objectif n'est pas de dématérialiser intégralement la kiné, profession fondamentalement manuelle et relationnelle, mais de l'enrichir par des outils numériques au service d'une meilleure prise en charge.

    L'avenir verra probablement une intégration encore plus poussée des technologies numériques. Ces innovations devront être développées et adoptées avec discernement, en préservant toujours la dimension humaine fondamentale de la relation thérapeutique.

    Pour les kiné souhaitant s'engager dans cette voie, le choix des outils numériques constitue une décision stratégique majeure. Un logiciel kiné performant, intégrant de manière fluide la gestion administrative, le dossier patient, la téléconsultation et le suivi des programmes d'exercices, devient un investissement essentiel.

    Le suivi hybride ne constitue pas une révolution brutale, mais une évolution progressive et mesurée de la kiné française. En combinant judicieusement tradition et innovation, contact humain et efficacité technologique, présence physique et accompagnement à distance, il ouvre la voie vers une kinésithérapie du XXIe siècle : plus accessible, plus efficiente, plus personnalisée, tout en restant profondément humaine. C'est cette synthèse équilibrée qui fait du modèle hybride non pas une mode passagère, mais une évolution durable et structurante pour les décennies à venir.

    Sources de l'article

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